Nous retrouvons dans les portraits imaginaires la traduction graphique de
ses hantises. Ils doivent leur qualité à ces 3 mots : "magie du trait".
"Dentelle d'éternité" aurait dit Cocteau. Travail d'araignée. Trait vorace, faussement
désinvolte, trait qui dévore le papier, fil mystérieux qui, en dépit de ses mille et
un détour, jamais ne s'enchevêtre. Chaque dessin est un piège, un labyrinthe ou
se perd le regard qui le fixe. Il y a dans ces dessins un pouvoir de fascination
d'une puissance rare. Tentative inquiétante que la sienne : bref, le contraire d'un
jeu.